L’appareil photo magique

• Identifiez un lieu où votre classe peut faire l’activité (la cour de l’école ou un parc à proximité) et déterminez la délimitation de l’aire de jeu
• Décidez comment répartir les élèves en dyades
• Préparez le livre/une lecture à voix haute du livre Canard ! Lapin ! ou une image canard/lapin

1. Perspectives différentes : Commencez en montrant la couverture de l’album « Canard ! Lapin ! » ou l’image ambiguë canard/lapin aux élèves :
   • a. Demandez-leur qui voit un canard, et ensuite, qui voit un lapin. Comptez les résultats.
     i. Si vous avez le livre ou une lecture à voix haute, faites découvrir l’histoire à vos élèves. Sinon, parler des deux possibilités, en vous assurant que tous les élèves les perçoivent.
   • b. Demandez-leur avis :
     i. Est-ce un canard ou un lapin ?
     ii. Pouvons-nous être certains que ce soit un canard ou un lapin ?
2. Expliquez que, comme pour le canard et le lapin, selon notre perspective, on peut voir le monde différemment. Dites-leur qu’aujourd’hui, vous allez observer des choses faites par les humains et des choses naturelles en adoptant la perspective des humains et des animaux. Demandez aux élèves :
   • a. Quelle est la différence entre quelque chose qui est fait par les humains et qui est naturel ?
   • b. Quels sont des exemples d’objets faits par les humains dans une cour d’école ? (Par exemple, une balançoire, une poubelle ou un grillage)
   • c. Quels sont des exemples de choses naturelles dans une cour d’école ? (Par exemple, un arbre, de l’herbe ou des fleurs)

3. Annoncez aux élèves que vous allez jouer à « l’appareil photo magique » pour observer la cour d’école à partir de différentes perspectives. Expliquez les règles du jeu :
   • a. En dyade, un des élèves sera « le guide » et l’autre sera « l’appareil photo »
   • b. Le rôle du guide est de choisir quelque chose fait par les humains que l’appareil photo prendra en photo
   • c. L’appareil photo va fermer les yeux et le guide le conduira doucement dans le lieu désiré. Lorsque je dis « arrêtez », vous devez arrêter.
   • d. Lorsque je dirai « ouistiti », le guide tapera doucement sur l’épaule de l’appareil photo pour qu’il ouvre les yeux. Lorsque le guide retapera, l’appareil photo fermera les yeux.
   • e. En gardant les yeux fermés, l’appareil photo dira au guide ce qu’il a vu et pourquoi c’est bon pour les êtres humains. Le guide dira à l’appareil photo ce qu’il voulait que l’appareil photo voie et pourquoi c’est bon pour les êtres humains.
   • f. Lorsque je dirai « Échangez », vous allez échanger vos rôles.
   • g. Une fois que chacun a eu l’occasion d’être le guide et l’appareil photo, je dirai « échangez ». Nous allons rejouer, mais cette fois-ci en observant quelque chose de naturel et pourquoi c’est bon pour les animaux.

4. Sortez avec la classe :
   • a. Divisez la classe en dyades
   • b. Expliquez la délimitation de l’aire de jeux
   • c. Rapidement revoir les étapes du jeu
   • d. Jouez le jeu
5. À la fin du jeu, retournez à la salle de classe.

Une fois les élèves installés, discutez de leurs observations. Sur un tableau blanc (ou d’autre matériel), dressez deux listes :
– Les choses faites par les humains
– Les choses naturelles

Rappelez aux élèves que, tout comme avec le canard et le lapin, nous pouvons regarder des choses en adoptant différents points de vue. Grâce à cela, nous voyons que nos actions ont également un impact sur les autres.

Parlez de quelques exemples de choses naturelles de la liste :

• Pourquoi est-ce bon pour les animaux ? Est-ce bon pour nous aussi ? Pourquoi ?
  • Par exemple : Les arbres sont bons pour les animaux parce qu’ils donnent aux oiseaux un endroit pour vivre. Ils sont bons pour nous parce qu’ils nous donnent de l’ombre pour qu’on ait moins chaud en été.

Ensuite, discutez des objets faits par les humains :

• Pourquoi est-ce bon pour nous ? Pourquoi est-ce moins bien pour les animaux ? Comment pourrait-on changer ces choses pour les rendre plus sécuritaires et adaptées pour les animaux ?
  • Par exemple : Une poubelle est bonne pour nous parce que comme ça on n’a pas de déchets par terre. Elle n’est pas aussi bonne pour les animaux parce que les animaux peuvent manger de l’alimentation pour les humains et ça peut les rendre malades.
  • Un grillage nous protège parce qu’il empêche que nos ballons aillent dans la rue. Il est moins bien pour les animaux parce qu’il peut bloquer leur route. Nous pouvons le rendre plus adapté pour les animaux en nous assurant qu’ils aient un chemin pour rentrer chez eux.

Pour aller plus loin :

1. De quoi les animaux ont-ils besoin pour survivre ? Comment des choses faites par les humains peuvent-elles affecter cela ?
2. Qu’arrivera-t-il si nous ne faisons que des choses qui sont bonnes pour nous, mais pas pour les animaux ?
3. Tout ce qui est fait par les humains, est-il bon pour les humains ?
4. Que pourrait-on faire pour rendre notre cour d’école ainsi que notre ville/village/région plus accueillant pour les humains et pour les animaux ?
   Par exemple : Des mangeoires à oiseaux, moins d’autos, ne pas couper trop d’arbres

Activité d’extension :

Demandez à chaque élève de faire un dessein d’une solution pour rendre leur ville/village/région plus accueillant(e) pour les êtres humains et les animaux. Ils peuvent ensuite écrire une phrase en dessous (ou dicter une phrase à un adulte) pour expliquer pourquoi.

Canard ! Lapin ! Par Amy Krouse Rosenthal and Tom Lichtenheld (2009, Chronicle Books)

Les albums suivants donneront aux élèves des idées pour aider la planète :

10 choses à faire pour aider ma planète par Melanie Walsh (2008, Gallimard Jeunesse)

J’aime la terre par Todd Parr (2011, Éditions Scholastic)

Liens avec les programmes d’enseignement primaire du Québec et de l’Ontario

Adaptations pour les apprenants du français langue additionnelle

Cette leçon peut être adaptée afin de répondre aux besoins des apprenants du français langue additionnelle, soit les élèves d’immersion française ou bien les apprenants ALF (actualisation linguistique en français) dans les écoles de langue française.

Une stratégie pour soutenir les apprenants du français langue additionnelle est le pré-enseignement du vocabulaire. En voici quelques suggestions :